Du harcèlement psychologique à la STTR?
Source : Le Nouvelliste
«Lorsqu’il y a un grief, tu peux penser que c’est l’interprétation d’un individu ou un malentendu entre des individus. Mais rendu à quatre, ça n’a pas de sens», affirme en entrevue Mario Fontaine, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique.
«La STTR dit qu’il n’y a pas de problème. Mais c’est ça le problème, elle a la tête dans le sable comme une autruche.»
Les quatre travailleurs qui ont déposé des griefs sont des chauffeurs, mais aussi du personnel administratif. Certains de ces travailleurs sont même actuellement en congé de maladie, confirme le syndicat. Le représentant syndical soutient que ces travailleurs ont été ou sont confrontés à des comportements harcelants de certains gestionnaires.
«Ce sont des cris ou encore appeler les gens par leur nom de famille comme dans les années 60 pour aller dans le bureau. C’est aussi des sacres», dénonce Mario Fontaine qui ajoute que ça ne s’est pas arrêté là.
Ces griefs peuvent prendre de 12 à 18 mois avant d’être entendus, précise le conseil syndical. Mais d’ici là, le syndicat souhaite que le climat de travail qu’il identifie comme difficile s’améliore.
«C’est un groupe de personnes qui est en cause. Pour reprendre un mot à la mode, c’est systémique», mentionne le conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique.
«Le but n’est pas d’entraîner des congédiements, c’est que ça cesse.»
Plus de contrôles de sécurité des superviseurs
Plusieurs chauffeurs se sentiraient par ailleurs épiés par leurs gestionnaires. Sans vouloir minimiser les reproches du syndicat, le président de la STTR, Michel Byette, mentionne toutefois que les superviseurs ont la responsabilité de s’assurer que les chauffeurs respectent le code à la lettre.
«La STTR a demandé à ses superviseurs de porter une attention particulière au respect du code de la sécurité routière, comme les chauffeurs qui utilisent leur téléphone cellulaire en conduisant, qui ne font pas leurs arrêts complets ou leurs arrêts à des passages à niveau et qui ne respectent pas les limites de vitesse particulièrement dans les zones scolaires», soutient le président de la STTR.
«Eh oui, il y a eu des manquements, comme des chauffeurs qui utilisaient leur cellulaire au volant. Puis pour nous, la sécurité de nos usagers c’est non négociable.»
Les allégations de harcèlement psychologique doivent toutefois être prises au sérieux, estime le président de la STTR. Il mentionne que ces allégations devront être vérifiées.
«S’il y a eu des problèmes de communication, on va le corriger. Et on va donner des cours de communication à nos superviseurs», affirme Michel Byette en évoquant aussi qu’en cette période de pandémie, les relations interpersonnelles n’ont jamais été aussi tendues.
«Je ne crois pas qu’il y ait un climat toxique à la STTR. Mais on va regarder ça avec la plus grande attention possible et s’il y a des correctifs, on va les faire.»
Une rencontre à ce sujet entre la direction et les membres de l’exécutif syndical est d’ailleurs prévue ce vendredi.
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