Mises à pied chez Keolis: 166 travailleurs se retrouvent dans les limbes
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Plus de 160 travailleurs sont dans les limbes en raison d’une décision de l’agence EXO de changer de fournisseur pour les services de transport en autobus sur la Rive-Nord de Montréal.
Depuis plusieurs années, c’était le transporteur Lanau-Bus qui était responsable d’assurer les services de transport collectif à L’Assomption et à Repentigny.
Au terme du processus, c’est Transdev qui a obtenu le contrat d’une valeur de 215 millions, pour des services jusqu’en 2030.
Incertitude
Ce changement d’opérateur bouleverse la vie de bien des gens. Au début du mois de juillet, Keolis a informé tous ses employés de Repentigny qu’ils seront licenciés le 31 octobre prochain. Pour conserver le même emploi, ils devront donc se faire engager par Transdev d’ici le moment de la transition.
Pour le Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente les chauffeurs de Keolis dans un autre secteur et qui avait entamé des démarches pour syndiquer ceux de Repentigny, ces mises à pied sont une «bien mauvaise nouvelle».
«C’est le symptôme d’un modèle dysfonctionnel, autant pour les chauffeurs que pour les usagers. Le changement de sous-traitants, de contrats et d’employeurs est très mauvais pour les conditions de travail et la rétention de la main-d’œuvre», lance Simon Mathura, président du Conseil provincial du transport terrestre, qui représente plus de 8000 syndiqués.
«Pour les usagers, c’est du service toujours nivelé vers le bas et des trajets et des modalités qui changent tout le temps. La Rive-Nord mérite une vraie société de transport publique», a-t-il ajouté.
De «bonnes chances» de garder leur emploi
De son côté, Keolis Canada soutient que «le nouvel opérateur» bénéficie de sa collaboration pour que la transition se fasse dans les règles de l’art.
«Les gens [qui seront licenciés] ont de grandes chances d’être employés par le nouvel opérateur. Ils connaissent bien le secteur», a plaidé la PDG par intérim de l’entreprise, Karine LaSalle.
Selon Mme LaSalle, des pourparlers à cet effet auraient d’ailleurs déjà commencé entre «des groupes d’employés» et Transdev, qu’elle s’est gardée de nommer.
Rappelons que la Caisse de dépôt et placement du Québec détient 30% des actions de Keolis. C’est la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) qui détient l’autre 70%.
– Avec la collaboration de Sylvain Larocque
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