Crise du financement des transports collectifs : Le CPSTT doit agir pour éviter la déroute
Depuis la pandémie, le secteur du transport collectif fait face à d’importantes difficultés. On n’a qu’à penser à la diminution marquée de l’achalandage, du service ainsi que des revenus.
Il est nécessaire de rappeler que le transport collectif est financé au tiers par les taxes municipales, par le ministère des Transports et par la tarification. Cependant, au cours des dernières années, le gouvernement caquiste a sabré de façon draconienne dans la portion du ministère des Transports.
Ces compressions ainsi que la venue du REM ont entraîné la réduction du financement des trois plus grandes sociétés de transport public, soit le Réseau de transport de Longueuil (RTL), la Société de transport de Montréal (STM) et la Société de transport de Laval (STL).
Pour contrôler les dépenses, certaines sociétés de transport et l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) étudient des scénarios qui pourraient mettre en péril nos conditions de travail tout en diminuant la qualité du service.
Pensons seulement à cette volonté de l’ARTM de couper le service là où il n’est pas rentable, telle une compagnie privée le ferait, ce qui pousserait une société comme le RTL à revenir à son offre de service qui prévalait en 1992 et mettrait en compétition les sociétés de transport qui comportent des réalités complètement différentes.
De plus, nous désirons, une fois de plus, dénoncer l’ingérence de l’ARTM dans la gestion du transport collectif. En effet, par ses multiples demandes, il prive directement les usagères et usagers d’un service de qualité.
D’ailleurs, la position du CPSTT est partagée par des organisations crédibles, notamment l’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec (TRANSIT), l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), et l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), tout comme la FTQ, selon lesquelles la diminution des services de transport collectif conduirait à une baisse de l’achalandage et à une dépendance continue à l’automobile.
À l’inverse, un investissement dans le transport collectif amène des retombées socioéconomiques qui profiteront à la population et à l’économie québécoise tout en permettant de répondre à l’urgence climatique. Rappelons que le transport constitue le deuxième poste budgétaire des familles.
La participation et la solidarité de toutes les sections locales du CPSTT sont nécessaires afin de se donner les outils pour mener une campagne publicitaire ciblant toutes les régions du Québec où il y a une société de transport.
En attendant, il est important que la ministre Geneviève Guilbault à respecte les promesses de son prédécesseur, François Bonnardel, lequel s’était engagé en 2021 à agir pour éviter les compressions de service, et pour rassurer les usagères et usagers des transports collectifs ainsi que le personnel.
C’est pour notamment lui rappeler cela que nous vous convions à une manifestation devant ses bureaux, à Montréal, jeudi le 1er juin de 11 h à 13 h, au 500, boul. René Lévesque Ouest H2Z 1W7.
SCFP-Québec
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